Une porte s’est fermée, mais d’autres s’ouvriront pour Synchro Canada, qui s’affaire à mettre en place sa stratégie pour les deux prochains cycles quadriennaux, dont un plan de haute performance ciblé pour les Jeux olympiques 2020 à Tokyo. Malgré la déception crève-cœur plus tôt cette année, où l’équipe canadienne a manqué d’obtenir la dernière place olympique par moins d’un point, les échos sont très encourageants.
« Bien des gens du milieu ont commenté à quel point notre équipe s’était améliorée, souligne Meng Chen, entraîneur-chef d’Équipe Canada.
« Tout le travail que nous avons accompli depuis les Championnats du monde 2015 a manifestement paru dans nos deux performances. Les gens ont apprécié la puissance de nos nageuses et leur discipline à l’entraînement. Nos poussées acrobatiques étaient les plus fortes et les plus difficiles de la compétition. Nous attribuons ce succès à notre utilisation de techniques d’analyse de la performance, qui nous permettent de travailler de façon ciblée les différents aspects de nos routines. »
Le travail des athlètes et des entraîneurs depuis le mois d’août dernier a permis au Canada de devancer l’Espagne pour la première fois depuis presque dix ans et de rivaliser avec les trois dernières équipes dans la course aux Jeux olympiques. C’était une situation inhabituelle pour les Canadiennes d’avoir à se qualifier pour les Jeux en dehors des championnats continentaux.
Pour les compétitions par équipe, le premier pays des cinq championnats continentaux se qualifiait directement pour les Jeux : l’Égypte s’est qualifiée pour l’Afrique, la Chine pour l’Asie, la Russie pour l’Europe et l’Australie pour l’Océanie. Normalement, la place du continent panaméricain revient au gagnant des Jeux panaméricains, en l’occurrence le Canada. Mais parce que les Jeux ont lieu au Brésil, c’est le pays organisateur qui a hérité de cette place.
Le Canada s’est donc retrouvé à lutter pour l’une des trois dernières places disponibles au Tournoi de qualification olympique. L’Ukraine et le Japon se sont qualifiés première et deuxième, et l’Italie a terminé tout juste devant le Canada au huitième rang pour mettre la main sur la dernière place en jeu. Le duo canadien s’était quant à lui qualifié directement pour les Jeux grâce à sa médaille d’or aux Jeux panaméricains 2015.
Synchro Canada entend continuer de travailler avec la FINA en vue d’assurer que les meilleures équipes au monde se qualifient pour les Jeux olympiques en 2020. Compte tenu de la profondeur et de la proximité des meilleures équipes, le Canada est en faveur d’une modification des critères de sélection olympique qui permettrait aux 10 ou 12 meilleures équipes au monde de se qualifier pour les Jeux. Des discussions ont également cours au niveau international au sujet de la création d’un circuit de Coupe du monde. Il a aussi été suggéré que la qualification olympique soit fondée en partie sur la représentation continentale et en partie sur le classement mondial. S’il est adopté, le circuit de Coupe du monde débuterait en 2017.
Équipe Canada se prépare déjà pour son prochain grand rendez-vous, les Championnats du monde FINA 2017, qui se dérouleront à Budapest, en Hongrie.
Au-delà de l’horizon 2017, Synchro Canada sait que le succès futur du pays sur la scène internationale commence par le développement de la relève au niveau local. C’est pourquoi des travaux sont en cours en vue de rendre plus homogène la façon dont les nageuses s’entraînent au niveau débutant à travers le pays. Les changements visent à développer les nageuses comme athlètes d’abord, en accordant une plus grande place au développement des habiletés motrices fondamentales. S’appuyant sur notre modèle récemment revu de développement à long terme de l’athlète, cette nouvelle structure de développement de la relève – et la passion de nos jeunes nageuses – assurera que le Canada progresse vers son objectif de placer ses nageuses synchronisées sur les podiums internationaux et olympiques dans les années à venir.