Jacqueline Simoneau est championne du monde.
La double olympienne, détentrice de plus de 70 médailles au cours de sa carrière internationale depuis ses débuts il y a plus de dix ans, peut maintenant ajouter une médaille d’or des Championnats du Monde à son palmarès. Celle-ci a été remportée de manière convaincante lors de l’épreuve en solo libre, qu’elle a remportée lors de la session du soir du jour 5 des Mondiaux Aquatiques 2024 présentés à Doha, au Qatar.
En troisième position après les préliminaires, Simoneau a tout misé lors des finales et a déclaré un niveau de difficulté gigantesque de 49.150, le deuxième DD le plus élevé jamais déclaré en compétition internationale pour l’épreuve en solo libre. Cela représentait une augmentation de 7,4 points par rapport à sa note de difficulté préliminaire et impliquait des modifications significatives de la routine. Cela signifiait également de devoir exécuter cette routine remaniée lors des Championnats du Monde avec un entrainement minimal.
« J’ai pris un gros risque ce soir », a déclaré Simoneau, « mais j’étais prête pour les conséquences. Je savais que j’allais soit obtenir une médaille, mais que je pouvais aussi finir dernière. En fin de compte, la façon dont nous avons modifié la routine m’a en réalité donné un peu plus de temps pour respirer entre les hybrides vraiment difficiles, ce qui a été accueilli avec un grand sourire sur mon visage. Je suis évidemment très heureuse que la stratégie ait fonctionné à la fin. »
Nageant en avant-dernière position lors de cette finale, Simoneau a obtenu la note de difficulté maximale des juges et a obtenu un record du monde comme pointage en solo libre de 264.0287, plus de 10 points au-dessus du pointage de la médaille d’or lors des Mondiaux à Fukuoka il y a 7 mois. Déjà assurée d’une place sur le podium, il y a eu quelques moments tendus alors qu’elle attendait que les deux dernières concurrentes se produisent pour obtenir la confirmation de sa première place.
« Évidemment, en tant que compétitrice, on vise l’or, mais ce soir, j’étais simplement satisfaite de savoir que j’avais tout donné. »
En fin de compte, le score de Simoneau est resté inégalé et elle a remporté l’or devant la médaillée d’or en solo technique, Evangelia Platanioti, de Grèce, et l’athlète indépendante neutre Vaselina Khandoshka. Elle a vécu l’instant en coulisses avec les membres de son équipe d’entraîneurs, Kerri Morgan et Kasia Kulesza, tout en étant en visioconférence avec son entraineure de longue date et chorégraphe de la routine gagnante, Karine Doré, qui était à Montréal.
Ses mots quand elle a découvert la nouvelle : « On l’a fait ! »
« C’est irréel. Cette médaille ne représente pas seulement cette performance. Elle représente tout les efforts et tout les gens qui ont contribué à me faire arriver à ce point : les entraineur.e.s, mes parents, les nombreux consultant.e.s – c’est la culmination des efforts de tout le monde. Je ressens une gratitude incroyable envers la contribution de chacun en ce moment. »
La reconnaissance était l’un des thèmes du solo de Jacqueline, car elle avait les noms de certains des contributeurs clés de sa carrière gravés sur son maillot de routine, les gardant près de son cœur alors qu’elle nageait pour le Canada.
C’était la première médaille d’or pour le Canada en natation artistique depuis que Sylvie Fréchette a remporté l’or il y a 33 ans, également en solo, aux Championnats du Monde de 1991 à Perth, en Australie.
Recevant des félicitations sincères en coulisses des légendes de la natation artistique Ona Carbonell et Virginie Dedieu, Simoneau a savouré les éloges et la reconnaissance, mais a rapidement basculé vers la résolution et la détermination qui ont caractérisé son illustre carrière. À moins de 12 heures de devoir compétitionner à nouveau, cette fois-ci dans les préliminaires du duo libre avec sa partenaire Audrey Lamothe, elle était de retour en mode athlète.
« C’est ce que nous faisons, c’est pour cela que nous nous entrainons. On tourne la page, un bon dodo, et on arrive prêtes à recommencer demain. »
Les mots d’une championne.